De nouveaux anticorps détectés dans la myasthénie auto immune

80 % des patients myasthéniques développent des anticorps anti Rach; Sur les 20% qui restent, 40% environ ont des anticorps anti MuSK.
La découverte de nouveaux anticorps, les LRP4 va encore diminuer le nombre de myasthénies séronégatives.

Cependant, on ne sait pas encore dans quelle proportion.

On ne sait pas non plus tout ce que cette découverte va apporter.

Ce qu’on peut dire déjà, c’est que pour les patients concernés, aujourd’hui encore séronégatifs, ce sera la reconnaissance, le soulagement du diagnostic « qui ne pourra pas être remis en cause », le sentiment de « rentrer dans une case », la preuve apportée qu’ils ne sont ni hystériques, ni affabulateurs, ni dépressifs. Ce n’est pas rien !

D’autre part, la recherche des anticorps pourrait permettre à terme de cibler plus rapidement un traitement efficace. C’est déjà le cas pour les myasthénies avec anticorps anti MuSK ; en effet, on sait aujourd’hui qu’elles sont plus difficiles à traiter que les myasthénies avec anticorps anti RaCh, que les anticholinestérasiques (mestinon, mytélase) sont peu efficaces, et que les  plasmaphérèses (échanges plasmatiques) sont souvent efficaces tandis que la thymectomie n’est pas adaptée.

Il faut souvent tâtonner pour trouver le « bon » traitement, arriver à un équilibre pour une personne donnée, pouvoir maintenir cet équilibre avec un minimum de contraintes et d’effets secondaires. Et parfois, on n’y arrive pas. Réussir à cibler les traitements grâce aux types d’anticorps permettrait de gagner beaucoup de temps dans la prise en charge.

Il faut noter que malgré cette découverte, il restera encore des myasthéniques séronégatifs.

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